Disc 1 | ||||||
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1. |
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Sur ma vie
Sur ma vie... Je t'ai jure un jour De t'aimer jusqu'au dernier jour de mes jours Et le meme mot Devait tres bientot Nous unir devant Dieu et les hommes Sur ma vie je t'ai fait le serment Que ce lien tiendrait jusqu'a la fin des temps Ainsi nous vivions Ivres de passion Et mon cœur voulait t'offrir mon nom Pres des orgues qui chantaient Face a Dieu qui priait Heureux je t'attendais Mais les orgues qui se sont tues Et Dieu a disparu Car tu n'es pas venue Su ma vie... J'ai jure que mon cœur Ne battrait jamais pour aucun autre cœur Et tout est perdu Car il ne bat plus Mais il pleure mon amour decu Sur ma vie... Je t'ai jure un jour De t'aimer jusqu'au dernier jour de mes jours Et meme a present Je tiendrai serment Malgre tout le mal que tu m'as fait Sur ma vie Cherie... Je t'attendrai |
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2. |
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Par la peur de te perdre,
Et de ne plus te voir, Par ces mondes incenses, Qui grouillent dans ma tete, Par ces nuits sans sommeil, Ou la folie me guette, Quand le doute m'effleure, Et tend mon coeur de noir. J'en deduis que je t'aime, J'en deduis que je t'aime. Par le temps que je prends, Pour ne penser qu'a toi, Par mes regnes de jour, Ou tu regnes en idole, Par ton corps desire, De mon corps qui s'affole, Et l'angoisse a l'idee, Que tu te joues de moi, J'en deduis que je t'aime, J'en deduis que je t'aime. Par, le froid qui m'etreinds, Lorsque je t'appercois, Par mon souffle coupe, Et mon sang qui se glasse, Par la desolation, Qui reduit mon espace, Et le mal, Que souvent tu me fais, Malgre toi. Par la contradiction, De ma tete et mon coeur, Par mes vingt ans perdus, Qu'en toi, je realise, Par tes regards lointains, Qui parfois me suffisent, Et me font esperer, En quelques jours meilleurs, J'en deduis que je t'aime, J'en deduis que je t'aime, Par, l'idee que la fin, Pourrait etre un debut, Par mes joies eventrees, Par ton indifference, Par tous les mots d'amour, Qui restent en souffrnce, Puique de te les dire, Est pour moi defendu. J'endeduis que je t'aime, J'en deduis, Mon amour. |
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3. |
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Lorsque l'on tient
Entre ses mains Cette richesse Avoir vingt ans Des lendemains Pleins de promesses Quand l'amour sur nous se penche Pour nous offrir ses nuits blanches Lorsque l'on voit Loin devant soi Rire la vie Brodee d'espoir Riche de joies Et de folies Il faut boire jusqu'a l'ivresse Sa jeunesse Car tous les instants De nos vingt ans Nous sont comptes Et jamais plus Le temps perdu Ne nous fait face Il passe Souvent en vain On tend les mains Et l'on regrette Il est trop tard Sur son chemin Rien ne l'arrete On ne peut garder sans cesse Sa jeunesse Avant que de sourire et nous quittons l'enfance Avant que de savoir la jeunesse s'en fuit Cela semble si court que l'on est tout surpris Qu'avant que le comprendre on quitte l'existence Lorsque l'on tient Entre ses mains Cette richesse Avoir vingt ans Des lendemains Pleins de promesses Quand l'amour sur nous se penche Pour nous offrir ses nuits blanches Lorsque l'on voit Loin devant soi Rire la vie Brodee d'espoir Riche de joies Et de folies Il faut boire jusqu'a l'ivresse Sa jeunesse Car tous les instants De nos vingt ans Nous sont comptes Et jamais plus Le temps perdu Ne nous fait face Il passe Souvent en vain On tend les mains Et l'on regrette Il est trop tard Sur son chemin Rien ne l'arrete On ne peut garder sans cesse Sa jeunesse... |
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4. |
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Parc' que t'as les yeux bleus
Que tes cheveux s'amusent a defier le soleil Par leur eclat de feu Parc'que tu as vingt ans Que tu croques la vie, comme a un fruit vermeil Que l'on ceuille en riant, Tu te crois tout permis, Et n'en fais qu'a ta tete Desolee un instant prete a recommencer, Tu joues avec mon coeur, comme une enfant gatee, Qui reclame un joujou pour le reduire en miettes Parc'que j'ai trop d'amour, Tu viens voler mes nuits du fond de mon sommeil Et fais pleurer mes jours. Mais prends garde, cherie, je ne repond de rien Si ma raison s'egare, et si je perds patience Je peux d'un trait rayer nos coeurs d'une existance Dont tu es le seul but, elle l'unique lien. Parc'que je n'ai que toi Mon coeur est mon seul maitre et maitre de mon coeur L'amour nous fait la loi Parc'que tu vis en moi Et que rien ne remplace les instant de bonheur Que je prends dans tes bras Je ne me soucierais, ni de Dieu ni des hommes Je suis pret a mourir si tu mourrais un jour Car la mort n'est qu'un jeu Comparee a l'amour Et la vie n'est plus rien sans l'amour qu'elle nous donne Parc'que je suis au seuil D'un amour eternel je voudrais que mon coeur N'en porte pas le deuil Parce que Parce que ... |
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5. |
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Toi et moi
Deux cœurs qui se confondent Au seuil de l'infini Loin du reste du monde Haletants et soumis A bord du lit Qui tangue et va Sous toi et moi Toi et moi Liberes des mensonges Et sevres des tabous Quand la nuit se prolonge Entre rales et remous Nos songes fous Inventent un nous Entre chien et loup dans nos reves deserts L'amour a su combler les silences Et nous, ses enfants nus, vierges de nos hiers, Devenons toi et moi, laves de nos enfers Porte-moi Au dela des angoisses A l'appel du desir Du cœur de nos fantasmes Aux confins du plaisir Que Dieu crea Pour toi et moi J'etais sans espoir, tu as change mon sort Offrant a ma vie une autre chance Les mots ne sont que mots, les tiens vibraient si fort Qu'en parlant a ma peau ils eveillaient mon corps Aime-moi Fais-moi l'amour encore Encore et parle-moi Pour que jusqu'aux aurores Aux sources de nos joies Mes jours se noient Dans toi et moi. |
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6. |
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7. |
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Une enfant, une enfant de seize ans
Une enfant du printemps Couchee sur le chemin... Elle vivait dans un de ces quartiers Ou tout le monde est riche a crever Elle avait quitte ses parents Pour suivre un garcon, un boheme Qui savait si bien dire "je t'aime" Ca en devenait bouleversant Et leurs deux cœurs ensoleilles Partirent sans laisser d'adresse Emportant juste leur jeunesse Et la douceur de leur peche Une enfant, une enfant de seize ans Une enfant du printemps Couchee sur le chemin... Leurs cœurs n'avaient pas de saisons Et ne voulaient pas de prison Tous deux vivaient au jour le jour Ne restant jamais a la meme place Leurs cœurs avaient besoin d'espace Pour contenir un tel amour Son present comme son futur C'etait cet amour magnifique Qui la bercait comme d'un cantique Et perdait ses yeux dans l'azur Une enfant, une enfant de seize ans Une enfant du printemps Couchee sur le chemin... Mais son amour etait trop grand Trop grand pour l'ame d'une enfant Elle ne vivait que par son cœur Et son cœur se faisait un monde Mais Dieu n'accepte pas les mondes Dont il n'est pas le Createur L'amour etant leur seul festin Il la quitta pour quelques miettes Alors sa vie battit en retraite Et puis l'enfant connut la faim Une enfant, une enfant de seize ans Une enfant du printemps Couchee sur le chemin ...morte!... Ahaaa... |
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8. |
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Que c'est triste Venise
Au temps des amours mortes Que c'est triste Venise Quand on ne s'aime plus On cherche encore des mots Mais l'ennui les emporte On voudrait bien pleurer Mais on ne le peut plus Que c'est triste Venise Lorsque les barcaroles Ne viennent souligner que les silences creux Et que le coeur se serre En voyant les gondolles Abriter le bonheur des couples amoureux Que c'est triste Venise Au temps des amours mortes Que c'est triste Venise Quand on ne s'aime plus Les muses, les glises Ouvrent en vain leurs portes Inutile beaut Devant nos yeux dus Que c'est triste Venise Le soir sur la lagune Quand on cherche une main Que l'on ne vous tend pas Et que l'on ironise Devant le clair de lune Pour tenter d'oublier Ce que l'on ne se dit pas Adieu tous les pigeons Qui nous ont fait escorte Adieu Pont des Soupirs Adieu rves perdus C'est trop triste Venise Au temps des amours mortes C'est trop triste Venise Quand on ne s'aime plus |
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9. |
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J'ai travaille
Des annees Sans repit Jour et nuit Pour reussir Pour gravir Les sommets En oubliant Souvent dans Ma course contre le temps Mes amis, mes amours, mes emmerdes A corps perdu J'ai couru Assoiffe Obstine Vers l'horizon L'illusion Vers l'abstrait En sacrifiant C'est navrant Je m'en accuse a present Mes amis, mes amours, mes emmerdes Mes amis c'etait tout en partage Mes amours faisaient tres bien l'amour Mes emmerdes etaient ceux de notre age Ou l'argent c'est dommage Eperonnait nos jours Pour etre fier Je suis fier Entre nous Je l'avoue J'ai fait ma vie Mais il y a un mais Je donnerais Ce que j'ai Pour retrouver, je l'admets Mes amis, mes amours, mes emmerdes Mes relations - Ah! mes relations Sont - Vraiment sont Haut placees - Tres haut placees Decorees - Tres decorees Influents - Tres influents Bedonnants - Tres bedonnants Des gens bien - Tres tres bien Ils sont serieux - Trop serieux Mais pres d'eux - Tout pres d'eux J'ai toujours le regret de Mes amis, mes amours, mes emmerdes Mes amis etaient plein d'insouciance Mes amours avaient le corps brulant Mes emmerdes aujourd'hui quand j'y pense Avaient peu d'importance Et c'etait le bon temps Les canulars Les petards Les folies Les orgies Le jour du bac Le cognac Les refrains Tout ce qui fait Je le sais Que je n'oublierai jamais Mes amis, mes amours, mes emmerdes |
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10. |
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Il faut savoir encore sourire
Quand le meilleur s'est retir Et qu'il ne reste que le pire Dans une vie bte pleurer Il faut savoir, cote que cote, Garder toute sa dignit Et, malgr ce qu'il nous en cote, S'en aller sans se retourner Face au destin, qui nous dsarme, Et devant le bonher perdu, Il faut savoir cacher ses larmes Mais moi, mon coeur,je n'ai pas su Il faut savoir quitter la table Lorsque l'amour est desservi Sans s'accrocher, l'air pitoyable, Mais partir sans faire de bruit Il faut savoir cacher sa peine Sous le masque de tous les jours Et retenir les cris de haine Qui sont les derniers mots d'amour Il faut savoir rester de glace Et taire un coeur qui meurt dja Il faut savoir garder la face Mais moi je t'aime trop Mais moi je ne peux pas Il faut savoir Mais moi je ne sais pas |
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11. |
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Je sais qu'un jour viendra car la vie le commande
Ce jour que j'apprehende ou tu nous quitteras Je sais qu'un jour viendra ou triste et solitaire En soutenant ta mere et en trainant mes pas Je rentrerai chez nous dans un "chez nous" desert Je rentrerai chez nous ou tu ne seras pas. Toi tu ne verras rien des choses de mon cœur Tes yeux seront creves de joie et de bonheur Et j'aurai un rictus que tu ne connais pas Qui semble etre un sourire emu mais ne l'est pas En taisant ma douleur a ton bras fierement Je guiderai tes pas quoique j'en pense ou dise Dans le recueillement d'une paisible eglise Pour aller te donner a l'homme de ton choix Qui te devetira du nom qui est le notre Pour t'en donner un autre que je ne connais pas. Je sais qu'un jour viendra tu atteindras cet age Ou l'on force les cages ayant trouve sa voie Je sais qu'un jour viendra, l'age t'aura fleurie Et l'aube de ta vie ailleurs se levera Et seul avec ta mere le jour comme la nuit L'ete comme l'hiver nous aurons un peu froid. Et lui qui ne sait rien du mal qu'on s'est donne Lui qui n'aura rien fait pour murir tes annees Lui qui viendra voler ce dont j'ai le plus peur Notre part de passe, notre part de bonheur Cet etranger sans nom, sans visage Oh! combien je le hais Et pourtant s'il doit te rendre heureuse Je n'aurai envers lui nulle pensee haineuse Mais je lui offrirai mon cœur avec ta main Je ferai tout cela en sachant que tu l'aimes Simplement car JE T'AIME Le jour, o' il viendra. |
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12. |
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L'amore e' come un giorno
Se ne va', se ne va' L'amore e' come un giorno, Abbagliato dal sole, Tormentato dal vento Ubriaco di pioggia L'amore e' come un giorno Se ne va', se ne va', L'amore e' come un giorno Che sempre ti sorride Che porta la dolcezza Di una lunga carezza L'amore e' come un giorno Se ne va', se ne va'... L'amour c'est comme un jour Ca s'en va, ca s'en va l'amour C'est comme un jour de soleil en ripaille Et de lune en chamaille Et de pluie en bataille L'amour c'est comme un jour Ca s'en va, ca s'en va l'amour C'est comme un jour d'un infini sourire Une infinie tendresse Une infinie caresse L'amour c'est comme un jour Ca s'en va mon amour |
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13. |
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Je n'aurais jamais cru qu'on se rencontrerait
Le hasard est curieux, il provoque les choses Et le destin presse un instant prend la pause Non je n'ai rien oublie Je souris malgre moi, rien qu'a te regarder Si les mois, les annees marquent souvent les etres Toi, tu n'as pas change, la coiffure peut-etre Non je n'ai rien oublie Marie, moi ? allons donc, je n'en ai nulle envie J'aime ma liberte, et puis, de toi a moi Je n'ai pas rencontre la femme de ma vie Mais allons prendre un verre, et parle-moi de toi Qu'as-tu fait de tes jours ? es-tu riche et comblee ? Tu vis seule a Paris? mais alors ce mariage ? Entre nous, tes parents ont du crever de rage Non je n'ai rien oublie Qui m'aurait dit qu'un jour sans l'avoir provoque Le destin tout a coup nous mettrait face a face Je croyais que tout meurt avec le temps qui passe Non je n'ai rien oublie Je ne sais trop que dire, ni par ou commencer Les souvenirs foisonnent, envahissent ma tete Et le passe revient du fond de sa defaite Non je n'ai rien oublie, rien oublie A l'age ou je portais mon amour pour toute arme Ton pere ayant pour toi bien d'autres ambitions A brise notre amour et fait jaillir nos larmes Pour un mari choisi sur sa situation J'ai voulu te revoir mais tu etais cloitree Je t'ai ecrit cent fois, mais toujours sans reponse Cela m'a pris longtemps avant que je renonce Non je n'ai rien oublie L'heure court et deja le cafe va fermer Viens je te raccompagne a travers les rues mortes Comme au temps des baisers qu'on volait sous ta porte Non je n'ai rien oublie Chaque saison etait notre saison d'aimer Et nous ne redoutions ni l'hiver ni l'automne C'est toujours le printemps quand nos vingt ans resonnent Non je n'ai rien oublie, rien oublie Cela m'a fait du bien de sentir ta presence Je me sens different, comme un peu plus leger On a souvent besoin d'un bain d'adolescence C'est doux de revenir aux sources du passe Je voudrais, si tu veux, sans vouloir te forcer Te revoir a nouveau, enfin... si c'est possible Si tu en as envie, si tu es disponible Si tu n'as rien oublie Comme moi qui n'ai rien oublie |
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14. |
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Un beau matin, je sais que je m'eveillerai,
Differemment de tous les autres jours, Et mon coeur delivre enfin de notre amour Et pourtant.. Et pourtant.. Sans un remords, sans un regret, je partirai Loin devant moi, sans espoir de retour Loin des yeux, loin du coeur, J'oublierai pour toujours Et ton corps, et tes bras, et ta voix, Mon amour Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. J'arracherai, sans une larme, sans un cri Les liens secrets qui dechirent ma peau Me liberant de toi pour trouver le repos Et pourtant.. Et pourtant.. Je marcherais vers d'autres cieux, d'autres pays En oubliant ta cruelle froideur Les mains pleines d'amour, J'offrirai au bonheur Et les jours, et les nuits, et la vie De mon coeur Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. Il faudra bien que je retrouve ma raison Mon insouciance, et mes elans de joie Que je parte a jamais pour echapper a toi Et pourtant.. Et pourtant.. Dans d'autres bras, quand j'oublierai jusqu'a ton nom Quand je pourrai repenser l'avenir Tu (ne) deviendras pour moi Qu'un lointain souvenir Quand mon mal, et ma peur et mes pleurs Vont finir Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Pourtant, pourtant, je n'aime que toi Pourtant, pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. Pourtant, je n'aime que toi Et pourtant.. |
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15. |
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Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans Ne peuvent pas connaitre Montmartre en ce temps-la Accrochait ses lilas Jusque sous nos fenetres Et si l'humble garni Qui nous servait de nid Ne payait pas de mine C'est la qu'on s'est connu Moi qui criait famine Et toi qui posait nue La boheme, la boheme Ca voulait dire on est heureux La boheme, la boheme Nous ne mangions qu'un jour sur deux Dans les cafes voisins Nous etions quelques-uns Qui attendions la gloire Et bien que misereux Avec le ventre creux Nous ne cessions d'y croire Et quand quelque bistrot Contre un bon repas chaud Nous prenait une toile Nous recitions des vers Groupes autour du poele En oubliant l'hiver La boheme, la boheme Ca voulait dire tu es jolie La boheme, la boheme Et nous avions tous du genie Souvent il m'arrivait Devant mon chevalet De passer des nuits blanches Retouchant le dessin De la ligne d'un sein Du galbe d'une hanche Et ce n'est qu'au matin Qu'on s'asseyait enfin Devant un cafe-creme Epuises mais ravis Fallait-il que l'on s'aime Et qu'on aime la vie La boheme, la boheme Ca voulait dire on a vingt ans La boheme, la boheme Et nous vivions de l'air du temps Quand au hasard des jours Je m'en vais faire un tour A mon ancienne adresse Je ne reconnais plus Ni les murs, ni les rues Qui ont vu ma jeunesse En haut d'un escalier Je cherche l'atelier Dont plus rien ne subsiste Dans son nouveau decor Montmartre semble triste Et les lilas sont morts La boheme, la boheme On etait jeunes, on etait fous La boheme, la boheme Ca ne veut plus rien dire du tout |
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16. |
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Hier encore
J'avais vingt ans Je caressais le temps Et jouais de la vie Comme on joue de l'amour Et je vivais la nuit Sans compter sur mes jours Qui fuyaient dans le temps J'ai fait tant de projets Qui sont restes en l'air J'ai fonde tant d'espoirs Qui se sont envoles Que je reste perdu Ne sachant ou aller Les yeux cherchant le ciel Mais le coeur mis en terre Hier encore J'avais vingt ans Je gaspillais le temps En croyant l'arreter Et pour le retenir Meme le devancer Je n'ai fait que courir Et me suis essouffle Ignorant le passe Conjuguant au futur Je precedais de moi Toute conversation Et donnais mon avis Que je voulais le bon Pour critiquer le monde Avec desinvolture Hier encore J'avais vingt ans Mais j'ai perdu mon temps A faire des folies Qui ne me laissent au fond Rien de vraiment precis Que quelques rides au front Et la peur de l'ennui Car mes amours sont mortes Avant que d'exister Mes amis sont partis Et ne reviendront pas Par ma faute j'ai fait Le vide autour de moi Et j'ai gache ma vie Et mes jeunes annees Du meilleur et du pire En jetant le meilleur J'ai fige mes sourires Et j'ai glace mes pleurs Ou sont-ils a present A present mes vingt ans? |
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17. |
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Deux tziganes sans repit
Grattent leur guitare Ranimant du fond des nuits Toute ma memoire Sans savoir que roule en moi Un flot de detresse Font renaitre sous leurs doigts Ma folle jeunesse эх раз ещё раз ещё много много раз эх раз ещё раз ещё много много раз Jouez tziganes jouez pour moi Avec plus de flamme Afin de couvrir la voix Qui dit a mon ame Ou as-tu mal, pourquoi as-tu mal ? Ah t'as mal a la tete Mais bois un peu moins aujourd'hui tu boiras plus demain Et encore plus apres-demain эх раз ещё раз ещё много много раз эх раз ещё раз ещё много много раз Je veux rire et chanter Et souler ma peine Pour oublier le passe Qu'avec moi je traine Apportez-moi du vin fort Car le vin delivre Oh versez, versez-m'en encore Pour que je m'enivre эх раз ещё раз ещё много много раз эх раз ещё раз ещё много много раз Deux guitares en ma pensee Jettent un trouble immense M'expliquant la vanite De notre existence Que vivons-nous, pourquoi vivons-nous ? Quelle est la raison d'etre ? Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain Et encore plus apres-demain эх раз ещё раз ещё много много раз эх раз ещё раз ещё много много раз Quand je serai ivre-mort Faible et lamentable Et que vous verrez mon corps Rouler sous la table Alors vous pourrez cesser Vos chants qui resonnent En attendant jouez Jouez je m'abandonne эх раз ещё раз ещё много много раз эх раз ещё раз ещё много много раз (Refrain)x3 |
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18. |
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Parce que tu crois
Que tu es ma faiblesse Tu me blesses Me meurtris Et tu te joues de moi Comme de toutes choses Et disposes De ma vie Et jour et nuit. Parce que tu crois Etre ma raison d'etre Tu fais naitre Ma douleur Et bien malgre moi En tout cas je le pense Tu depenses le bonheur Qui vit dans mon coeur Un jour peut venir Demain peut-etre ou bien dans l'avenir Ou qui sait mon Dieu Le destin viendra pour brouiller les jeux Tout ce que tu crois Etre a toi sans reserve Comme un reve au matin Peut briser ta loi Laisser tes yeux humides Et le vide dans tes mains Parce que tu crois Que je suis un esclave Un epave De l'amour Tu puises tes joies Et tu forges tes armes Dans les larmes Sans secours De mon coeur lourd Parce que tu crois Que je fus mis au monde Pour que blonde Dechainee Tu me menes au pas Sans faire sacrifice D'un caprice D'une idee D'enfant gatee Quand tout sera mort Quand la passion aura quitte mon corps Je me reprendrai Et je te quitterai sans un regret Parce que je crois Qu'un jour dans un sourire Je vais dire Que nous deux C'est fini tu vois Et qu'enfin il me reste Que le geste De l'adieu . |
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19. |
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J'habite seul avec maman
Dans un tres vieil appartement Rue Sarasate J'ai pour me tenir compagnie Une tortue, deux canaris Et une chatte Pour laisser maman reposer Tres souvent je fais le marche Et la cuisine Je range, je lave, j'essuie A l'occasion je pique aussi A la machine Le travail ne me fait pas peur Je suis un peu decorateur Un peu styliste Mais mon vrai metier C'est la nuit Ou je l'exerce travesti Je suis artiste J'ai un numero tres special Qui finit a nu integral Apres strip-tease Et dans la salle je vois que Les males n'en croient pas leurs yeux Je suis un homme, oh ! Comme ils disent Vers les trois heures du matin On va manger entre copains De tous les sexes Dans un quelconque bar-tabac Et la, on s'en donne a cœur joie Et sans complexes On deballe des verites Sur des gens qu'on a dans le nez On les lapide Mais on le fait avec humour Enrobe dans des calembours Mouilles d'acide On rencontre des attardes Qui pour epater leur tablee Marchent et ondulent Singeant ce qu'ils croient etre nous Et se couvrent, les pauvres fous, De ridicule Ca gesticule et parle fort Ca joue les divas, les tenors De la betise Moi, les lazzis, les quolibets Me laissent froid, puisque c'est vrai Je suis un homme, oh ! Comme ils disent A l'heure ou nait un jour nouveau Je rentre retrouver mon lot De solitude J'ote mes cils et mes cheveux Comme un pauvre clown malheureux De lassitude Je me couche mais ne dors pas Je pense a mes amours sans joie Si derisoires A ce garcon beau comme un dieu Qui sans rien faire a mis le feu A ma memoire Ma bouche n'osera jamais Lui avouer mon doux secret Mon tendre drame Car l'objet de tous mes tourments Passe le plus clair de son temps Au lits des femmes Nul n'a le droit en verite De me blamer, de me juger Et je precise Que c'est bien la nature qui Est seule responsable si Je suis un homme, oh ! Comme ils disent |
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20. |
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21. |
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Desormais,
On ne nous verra plus ensemble, Desormais, Mon coeur vivra sous les decombres, De ce monde qui nous ressemble, Et que le temps a devaste, Desormais, Ma voix ne dira plus je t'aime, Desormais, Moi qui voulais etre ton ombre, Je serai l'ombre de moi meme, Ma main de ta main separee REFRAIN Jamais plus, Nous ne mordrons au meme fruit, Ne dormirons au meme lit, Ne referons; les memes gestes, Jamais plus, nous connaitrons la meme peur , De voir s'enfuir notre bonheur, Et du reste, Desormais ! Desormais les gens nous verrons l'un sans l'autre, Desormais, Nous changerons nos habitudes, Et ces mots que l'on croyait notres, Tu les diras dans d'autres bras. Desormais, Je garderais ma porte close, Desormais, Enferme dans ma solitude, Je trainerais parmi les choses, Qui parleront toujours de toi. REFRAIN REFRAIN |
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22. |
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23. |
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J'ai mis mon complet neuf, mes souliers qui me serrent
Et je suis pret deja depuis pas mal de temps Ce soir est important, car c'est l'anniversaire Du jour ou le bonheur t'avait vetue de blanc Mais je te sens nerveuse au bord de la colere Alors je ne dis rien, mieux vaut etre prudent Si je disais un mot, ton fichu caractere M'enverrait sur les roses et l'on perdrait du temps Il est huit heures un quart et tu attends la robe Qu'on devait te livrer ce matin au plus tard Pour comble tes cheveux au peigne se derobent Tout semble se liguer pour qu'on soit en retard Si tout va de ce train la soiree au theatre Et l'auteur a la mode, on s'en fera un deuil Adieu piece d'Anouilh, d'Anouilh ou bien de Sartre Je ne sais plus tres bien, mais j'ai deux bons fauteuils Bon anniversaire ! Bon anniversaire ! Ta robe est arrivee, enfin tu respires Moi pour gagner du temps je t'aide de mon mieux Tout semble s'arranger mais soudain c'est le pire La fermeture arrete et coince au beau milieu On s'enerve tous deux, on pousse et puis l'on tire On se mele les doigts, on y met tant d'ardeur Que dans un bruit affreux le tissu se dechire Et je vois tes espoirs se transformer en pleurs Aux environs de onze heures enfin te voila prete Mais le temps d'arriver, le theatre est ferme Viens, viens on ira souper tous deux en tete a tete Non tu as le c?ur gros, non tu preferes rentrer Par les rues lentement nous marchons en silence Tu souris, je t'embrasse et tu souris encore La soiree est gachee mais on a de la chance Puisque nous nous aimons l'amour est le plus fort Bon anniversaire ! Bon anniversaire ! Bon anniversaire ! |
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24. |
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Laisse-moi guider tes pas dans l'existence
Laisse-moi la chance de me faire aimer Viens comme une enfant au creux de mon epaule Laisse-moi le role de te faire oublier Le temps qui va Le temps qui sommeille Le temps sans joie Le temps des merveilles Le temps d'une jour Temps d'une seconde Le temps qui court Et celui qui gronde Le temps, le temps Le temps et rien d'autre Le tien, le mien Celui qu'on veut notre Le temps passe Celui qui va naitre Le temps d'aimer Et de disparaitre Le temps des pleurs Le temps de la chance Le temps qui meurt Le temps des vacances Le temps, le temps Le temps et rien d'autre Le tien, le mien Celui qu'on veut notre Le temps glorieux Le temps d'avant-guerre Le temps des jeux Le temps des affaires Le temps joyeux Le temps des mensonges Le temps frileux Et le temps des songes Le temps, le temps Le temps et rien d'autre Le tien, le mien Celui qu'on veut notre Le temps des crues Le temps des folies Le temps perdu Le temps de la vie Le temps qui vient Jamais ne s'arrete Et je sais bien Que la vie est faite Du temps des uns Et du temps des autres Le tien, le mien Peut devenir notre Le temps, le temps, le temps |
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25. |
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Nous avions vingt ans toi et moi
Quand on a sous le meme toit Combattu la misere ensemble Nous etions encore presqu'enfants Et l'on disait en nous voyant : "Regardez comme ils se ressemblent" Nous avons la main dans la main Surmonte les coups du destin Et resolu bien des problemes Le ventre vide en privation Tu te nourrissais d'illusions Il te suffisait que je t'aime Nous avons lutte tant d'annees Que la fortune s'est donnee Mais l'age a pris ton insouciance Tu te traines comme un fardeau Et ne ris plus a tout propos Et pleures ton adolescence Et passes du matin au soir Des heures devant ton miroir Essayant des fards et des cremes Et moi, je regrette parfois Le temps ou pour forger tes joies Il te suffisait que je t'aime Si je le pouvais mon amour Pour toi j'arreterais le cours Des heures qui vont et s'eteignent Mais je ne peux rien y changer Car je suis comme toi loge Tu le sais a la meme enseigne Ne cultive pas les regrets Car on ne recolte jamais Que les sentiments que l'on seme Fais comme au temps des annees d'or Et souviens-toi qu'hier encore Il te suffisait que je t'aime Pour moi rien n'a vraiment change Je n'ai pas cesse de t'aimer Car tu as toujours tout le charme Que tu avais ce jour beni Ou devant Dieu tu as dit : " oui " Avec des yeux baignes de larmes Le printemps passe, et puis l'ete Mais l'automne a des joies cachees Qu'il te faut decouvrir toi-meme Oublie la cruaute du temps Et rappelle-toi qu'a vingt ans Il te suffisait que je t'aime |
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26. |
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You are the one for me, for me, for me, formidable
You are my love very, very, very, véritable Et je voudrais pouvoir un jour enfin te le dire Te l' écrire Dans la langue de Shakespeare My daisy, daisy, daisy, désirable Je suis malheureux d' avoir si peu de mots À t'offrir en cadeaux Darling I love you, love you, darling I want you Et puis c' est à peu près tout You are the one for me, for me, for me, formidable You are the one for me, for me, for me, formidable But hown can you See me, see me, see me, si minable Je ferais mieux d'aller choisir mon vocabulaire Pour te plaire Dans la langue de Molière Toi, tes yeux, ton nez, tes lèvres adorables Tu n'as pas compris tant pis Ne t'en fais pas et viens-t-en dans mes bras Darling I love you, love you, Darling, I want you Et puis le reste on s'en fout You are the one for me, for me, for me, formidable Je me demande même Pourquoi je t'aime Toi qui te moques de moi et de tout Avec ton air canaille, canaille, canaille How can I love you |
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27. |
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28. |
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Avec ton sourire au coin de tes levres
Avec ton regard comme empli de fievre Tu sembles sortir des mains d'un orfevre Et je ne peux que t'aimer mon amour Avec dans ton coeur des points vulnerables Avec les fureurs dont tu es capable Tu es tour a tour l'ange ou bien le diable Qui vient troubler mes nuits et mes jours Ceux qui disent Des sottises Et predisent Notre echec J'les ignore et t'adore Plus encore avec Avec tes facons de fille a la page Avec tes curieux ecarts de language Le peu de Printemps qui comptent ton age Je voudrais bien te garder toujours Avec dans ta tete un grain de folie Avec dans ton corps le gout de la vie J'ai trouve en toi toute une harmonie Et je ne peux que t'aimer mon amour Avec ta puseur melee d'indescence Avec ta candeur frolant l'inconscience Ta maturite si pres de l'enfance Je voudrais bien te garder toujours Avec tes chagrins Tes eclats de voix Ton rire enfantin Ta maniere a toi De parler soudain De n'importe quoi Et qui vont si bien Avec toi. |
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29. |
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Plus bleu que le bleu de tes yeux
Je ne vois rien de mieux Meme le bleu des cieux Plus blonds que tes cheveux dores Ne peut s'imaginer Meme le blond des bles Plus pur que ton souffle si doux Le vent meme au mois d'Aout Ne peut-etre plus doux Plus fort que mon amour pour toi La mer meme en furie Ne s'en approche pas Plus bleu que le bleu de tes yeux Je ne vois rien de mieux Meme le bleu des cieux. Si un ojur tu devais t'en aller Et me quitter Mon destin changerait tout a coup Du tout au tout. Plus gris que le gris de ma vie Rien ne serait plus gris Pas meme un ciel de pluie Plus noir que le noir de mon coeur La terre en profondeur N'aurait pas sa noirceur Plus vide que mes jours sans toi Aucun gouffre sans fond ne s'en approchera Plus long que mon chagrin d'amour Meme l'eternite pres de lui serait courte Plus gris que le gris de ma vie Rien ne serait plus gris Pas meme un ciel de pluie On a tort de penser je sais bien Au lendemain A quoi bon se compliquer la vie Puisqu'aujourd'hui Plus bleu que le bleu de tes yeux Je ne vois rien de mieux Meme le bleu des cieux Plus blonds que tes cheveux dores Ne peut s'imaginer Meme le blond des bles Plus pur que ton souffle si doux Le vent meme au mois d'Aout Ne peut-etre plus doux Plus fort que mon amour pour toi La mer meme en furie Ne s'en approche pas Plus bleu que le bleu de tes yeux Je ne vois que les reves Que m'apportent tes yeux. |
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Ils sont venus
Ils sont tous la Des qu'ils ont entendu ce cri Elle va mourir, la mamma Ils sont venus Ils sont tous la Meme ceux du sud de l'Italie Y a meme Giorgio, le fils maudit Avec des presents plein les bras Tous les enfants jouent en silence Autour du lit ou sur le carreau Mais leurs jeux n'ont pas d'importance C'est un peu leurs derniers cadeaux A la mamma On la rechauffe de baisers On lui remonte ses oreillers Elle va mourir, la mamma Sainte Marie pleine de graces Dont la statue est sur la place Bien sur vous lui tendez les bras En lui chantant Ave Maria Ave Maria Y a tant d'amour, de souvenirs Autour de toi, toi la mamma Y a tant de larmes et de sourires A travers toi, toi la mamma Et tous les hommes ont eu si chaud Sur les chemins de grand soleil Elle va mourir, la mamma Qu'ils boivent frais le vin nouveau Le bon vin de la bonne treille Tandis que s'entassent pele-mele Sur les bancs, foulards et chapeaux C'est drole on ne se sent pas triste Pres du grand lit et de l'affection Y a meme un oncle guitariste Qui joue en faisant attention A la mamma Et les femmes se souvenant Des chansons tristes des veillees Elle va mourir, la mamma Tout doucement, les yeux fermes Chantent comme on berce un enfant Apres une bonne journee Pour qu'il sourie en s'endormant Ave Maria Y a tant d'amour, de souvenirs Autour de toi, toi la mamma Y a tant de larmes et de sourires A travers toi, toi la mamma Que jamais, jamais, jamais Tu nous quitteras... |
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Vers les docks, ou le poids et l'ennui
Me courbent le dos Ils arrivent, le ventre alourdi de fruits, Les bateaux Ils viennent du bout du monde Apportant avec eux des idees vagabondes Aux reflets de ciel bleu, de mirages Trainant un parfum poivre De pays inconnus Et d'eternels etes, Ou l'on vit presque nu, Sur les plages Moi qui n'ai connu, toute ma vie, Que le ciel du nord J'aimerais debarbouiller ce gris En virant de bord Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misere Serait moins penible au soleil Dans les bars, a la tombee du jour, Avec les marins Quand on parle de filles et d'amour, Un verre a la main Je perds la notion des choses Et soudain ma pensee m'enleve et me depose Un merveilleux ete, sur la greve Ou je vois, tendant les bras, L'amour qui, comme un fou, court au devant de moi Et je me pends au cou de mon reve Quand les bars ferment, et que les marins Rejoignent leurs bords Moi je reve encore jusqu'au matin, Debout sur le port Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misere Serait moins penible au soleil Un beau jour, sur un raffiot craquant De la coque au pont Pour partir, je travaillerai dans La soute a charbon Prenant la route qui mene A mes reves d'enfant, sur des iles lointaines, Ou rien n'est important que de vivre Ou les filles alanguies Vous ravissent le coeur en tressant, m'a-t-on dit De ces colliers de fleurs qui enivrent Je fuirai, laissant la mon passe, Sans aucun remords Sans bagage et le coeur libere, En chantant tres fort Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misere Serait moins penible au soleil Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misere Serait moins penible au soleil |
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Dans le petit bois de Trousse chemise
Quand la mer est grise et qu'on l'est un peu Dans le petit bois de Trousse chemise On fait des betises souviens-toi nous deux On etait partis pour Trousse chemise Guettes par les vieill's derrier' leurs volets On etait partis la fleur a l'oreille Avec deux bouteill's de vrai muscadet On s'etait baignes a Trousse chemise La plage deserte etait a nous deux On s'etait baignes a la decouverte La mer etait verte, tu l'etais un peu On a dans les bois de Trousse chemise Dejeune sur l'herbe, mais voila soudain Que la, j'ai voulu d'un elan superbe Conjuguer le verbe aimer son prochain. Et j'ai renverse a Trousse chemise Malgre tes prieres a corps defendant Et j'ai renverse le vin de nos verres Ta robe legere et tes dix sept ans Quand on est rentres de Trousse chemise La mer etait grise, tu ne l'etais plus Quand on est rentre la vie t'a reprise T'as fait ta valise t'es jamais r'venue. On coupe le bois a Trousse chemise Il pleut sur la plage des mortes saisons On coupe le bois, le bois de la cage Ou mon cœur trop sage etait en prison. |
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Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse Lentement vers ma destinee Mourir d'aimer Tandis que le monde me juge Je ne vois pour moi qu'un refuge Toute issue m'etant condamnee Mourir d'aimer Mourir d'aimer De plein gre s'enfoncer dans la nuit Payer l'amour au prix de sa vie Pecher contre le corps mais non contre l'esprit Laissons le monde a ses problemes Les gens haineux face a eux-memes Avec leurs petites idees Mourir d'aimer Puisque notre amour ne peut vivre Mieux vaut en refermer le livre Et plutot que de le bruler Mourir d'aimer Partir en redressant la tete Sortir vainqueur d'une defaite Renverser toutes les donnees Mourir d'aimer Mourir d'aimer Comme on le peut de n'importe quoi Abandonner tout derriere soi Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi Tu es le printemps, moi l'automne Ton coeur se prend, le mien se donne Et ma route est deja tracee Mourir d'aimer Mourir d'aimer Mourir d'aimer |
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37. |
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Viens, donne tes seize ans
Au bonheur qui prend forme Pour que ton corps d'enfant Peu a peu se transforme Viens, n'hesite pas Mets ta main dans ma main Simplement, et donne tes seize ans Viens, donne tes seize ans Aux amours eternelles C'est le plus beau printemps De la vie qui t'appelle Viens, au creux de moi Mets ta joue sur ma joue Tendrement, et donne tes seize ans Un jour, lorsque la vie aura fane nos jours Un jour, nous penserons qu'il fut bien court Le printemps des amours Viens, donne tes seize ans A ta fureur de vivre Le chemin des Amants Est le seul qu'il faut suivre Viens, donne ton cœur Mon amour a l'amour Qui attend, pour prendre tes seize ans Donne tes seize ans Donne tes seize ans |
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Ce demon qui brulait mon coeur,
Cet ange qui sechait mes pleurs, C'etait toi, Jezebel, c'etait toi, Ces larmes transpersees de joie, Jezebel, c'etait toi, Jezebel, c'etait toi, Mais l'amour est aneanti, Tout s'est ecroule sur ma vie, Ecrasant, pietinant, Emportant mon coeur, Jezebel, mais pour toi, Je ferai le tour de la terre, J'irai jusqu'au fond des enfers, Ou es-tu ? Jezebel ou es-tu ? Mes souvenirs que je vois fannes, Sont des etres vivants, Avec des yeux de mort, Courant encore, De passer, Mon coeur est perdu d'obsessions Il bat en repetant, Tout au fond de moi meme, Ce mot que j'aime, Ton nom, Mais l'amour est aneanti, Tout s'est ecroule sur ma vie, Ecrasant, pietinant, Emportant mon coeur, Jezebel, mais pour toi, Je ferai le tour de la terre, J'irai jusqu'au fond des enfers, En criant, Jour et nuit, Sans rept, Jezebel, Jezebel, Jezebel. |
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39. |
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C'est drole c'que t'es drole a r'garder
T'es la, t'attends, tu fais la tete Et moi j'ai envie d'rigoler C'est l'alcool qui monte en ma tete Tout l'alcool que j'ai pris ce soir Afin d'y puiser le courage De t'avouer que j'en ai marre De toi et de tes commerages De ton corps qui me laisse sage Et qui m'enleve tout espoir J'en ai assez faut bien qu'j'te l'dise Tu m'exasperes, tu m'tyrannises Je subis ton sale caractere Sans oser dire que t'exageres Oui t'exageres, tu l'sais maint'nant Parfois je voudrais t'etrangler Dieu que t'as change en cinq ans Tu l'laisses aller, tu l'laisses aller Ah ! Tu es belle a regarder Tes bas tombant sur tes chaussures Et ton vieux peignoir mal ferme Et tes bigoudis quelle allure Je me demande chaque jour Comment as-tu fait pour me plaire ? Comment ai-je pu te faire la cour Et t'aliener ma vie entiere ? Comme ca tu ressembles a ta mere Qu'a rien pour inspirer l'amour D'vant mes amis quelle catastrophe Tu m'contredis, tu m'apostrophes Avec ton venin et ta hargne Tu ferais battre des montagnes Ah ! J'ai decroche le gros lot Le jour ou je t'ai rencontree Si tu t'taisais, ce s'rait trop beau Tu l'laisses aller, Tu l'laisses aller Tu es une brute et un tyran Tu n'as pas de cœur et pas d'ame Pourtant je pense bien souvent Que malgre tout tu es ma femme Si tu voulais faire un effort Tout pourrait reprendre sa place Pour maigrir, fais un peu de sport Arrange-toi devant ta glace Accroche un sourire a ta face Maquille ton cœur et ton corps Au lieu d'penser que j'te deteste Et de me fuir comme la peste Essaie de te montrer gentille Redeviens la petite fille Qui m'a donne tant de bonheur Et parfois comme par le passe J'aim'rais que tout contre mon cœur Tu l'laisses aller, tu l'laisses aller |
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40. |
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Si je t'ai blessee
Si j'ai noirci ton passe Viens pleurer au creux de mon epaule Viens tout contre moi Et si je fus maladroit Je t'en prie, cherie, pardonne-moi Laisse ta pudeur Du plus profond de ton c?ur Viens pleurer au creux de mon epaule Oublie si tu peux Nos querelles d'amoureux Et, cherie, nous pourrons etre heureux O, mon amour Ne m'enleve pas le souffle de ma vie Ni mes joies Pour ce qui ne fut qu'un instant de folie Ne dis pas adieu Nous serions trop malheureux Viens pleurer au creux de mon epaule Car si tu partais Si mon bonheur se brisait Mon amour, c'est moi qui pleurerais O, o mon amour Ne m'enleve pas le souffle de ma vie Ni mes joies Pour ce qui ne fut qu'un instant de folie Ne dis pas adieu Nous serions trop malheureux Viens pleurer au creux de mon epaule Car si tu partais Si mon bonheur se brisait Mon amour, c'est moi qui pleurerais |